Non ce n'est pas Venise, ni le Pont Mirabeau où coule la Seine
Mais cette ville est aussi exquise et j'ai bien de la veine
De pouvoir y flâner en ce dimanche matin
Alors qu'Helios de ces rayons puissants pénètrent certain
Les profondeurs de la rivière qui coule comme les larmes
De la Princesse espagnole délaissée qui a toujours du charme
Sur les berges, mes pieds trempent dans le Salat
Et les couleurs des maisons au loin m'épatent
Il est onze heures et les cloches de l'église de Saint-Girons tintent
Pour aller résonner au loin comme une plainte
Sur la montagne pure et verdoyante du massif de Sourroque
Dont les gamins batifolant se moquent
Plus loin, j'observe sur un banc, un couple d'amoureux, elle lascive
Ne se soucie guère de la foule qui passe massive
Et face au torrent et aux effluves des bacs fleuris
Elle sent enfin son âme qui guérit
Pour rejoindre mon appartement et savourer la croustade
J'emprunte la place du Baléjou
Et comme si j'étais sur une grande estrade
Je m'imagine récitant ces vers au Festival d'Anjou
J'apprécie chaque instant passé dans cette cité ariégeoise
Et je remercie chaque jour car j'y croise
Des êtres bienveillants et chaleureux
Qui me donnent éternellement cet air heureux
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