Champagne
J'en vois tant au teint hâve
Sans havre, sans trêve, plein d'entraves
La coupe tellement pleine
Qu'il ne peuvent plus cacher leurs peines
Des bulles de sang coulent de leurs veines
À tel point qu'ils n'attirent que la déveine
Moi, je dévale les pistes, les vignes
J'ai remisé très loin la guigne
Et je récolte le raisin à foison
J'ai démoli, explosé toutes les cloisons
Les terre à terre, je les dépasse
Et les laisse se morfondre sur les terrasses
Se plaindre, gémir, et n'écoute plus les lamentations
Afin d'éviter de nouvelles resucées
Je préfère oui les incantations
Et ouvre la porte au succès
Sabrons le champagne
Et savourons les ineffables allégresses
Des villes et les campagnes, n'écoutons plus les fables qui régressent
Sauvons les montagnes
Je rejoins les ciel à ciel
Avec qui je déguste le miel
Sautons, courons sur les croupes
Et levons bien haut toutes ces coupes
Exausons nos vœux heureux
Donnons envie aux premiers pieux
Les irrévérencieux ne leur jetons pas la pierre
Et des gouttes du pétillant envoyons leur fiers
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