Au début du printemps, on nous a annoncé Que nous ne pourrions plus sur vos toits nous enfoncer Et cueillir vos branches de thym ou de romarin Et que nous devrions rester au port comme les marins
Non ce n'est pas marrant de subir cela Et de regarder au loin vos sommets Cette nouvelle nous a donné des larmes qu'on mêla Et nous a à bien des égards assommé Heureusement les papillons montent la garde Pendant que chez nous dépités on musarde Et qu'on s'imagine grimper sur vos têtes Avec des rires joyeux qui craquent comme des allumettes Patience, nous reviendrons bientôt vous voir Et observer combien vous êtes belles sans le savoir Rondes, abruptes et sauvages Au moment où se tournent d'autres pages Nous foulerons vos sols purs, sacrés et couvés Et nous jouirons de vous avoir enfin retrouvées... Oh chères collines perdues Que le ciel , un jour, nous aura rendues
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