Je n'ai jamais été un as pour comprendre le sens des ions
Mais ce que je sais maintenant c'est que c'est le moment de l'ascension
Je n'ai pas puisé mon inspiration chez les roitelets
Mais plutôt chez mes contemporains qui ne sont pas rien, ni laids
Je ne demande pas à ce qu'il y ait une adhésion
Il va falloir quand même, irriguer les lésions
Attachez vos ceintures, ça va monter très haut
Même les gosses en parleront dans les préaux
Pour peu qu'on veuille bien écouter les paroles
Et comprendre que chacun a un rôle
Première étage, on sent que ça dérape
On n'entend pas l'homme qui frappe
Deuxième étage, un autre attache sa progéniture
Pour éviter que cela tourne en déconfiture
Troisième étage, personne ne bouge
Le troisième âge a bien vu rouge
En apprenant qu'on allait abusé de lui
Malgré qu'il profite de son bien en usufruit
Quatrième étage, je suis là sévère
À écrire couché tous ces vers
La couche est épaisse, on sort la crasse
Le voisin, crie, hurle et casse
Cinquième étage, ça déménage
C'est le printemps, grand nettoyage
Les cartes postales se sont envolées
Les mômes les rattrapent à la volée
En s'imaginant être en vacances
Oubliant qu'ils sont cloués et que rien n'avance
Ils attendent trop les directives, les décisions
Avec des si, on ne va pas bien loin
Les plus grands les tournent en dérision
En même temps, qu'ils font tourner leurs joints
Je n'attendrai pas le mois de juin
Pour rejoindre le sixième étage
Et écrire une autre page
Dans la cage d'escalier il n'y a point
D'interrupteur pour un autre monde
Alors je prends mon courage à deux mains
Pour mettre nos chances en commun
Et ainsi à chaque petites secondes
Prendre le pouls et ouïr les battements
De la vie qu'il y a dans les appartements
Mon ascension se termine au septième ciel
Je ne vous parle pas ici d'orgasme
Plutôt de l'univers où l'on trouve le miel
Loin des tumultes et des sarcasmes
Je vois alors les larmes de Cassiel
Je ne peux pas rester muet
Devant les parades superficielles
Des nouveaux rois désuets
Si parfois, on descend au sous-sol
Relevons la tête, les épaules
C'est le moment, l'instant de l'envol
Oh j'entends le chat qui miaule
Qui réclame aussi sa liberté
Sa part de joie et de lumière
Quand on est arrivé à la tête avec fierté
Il ne nous reste plus qu'à inviter nos frères
Jérôme Pinte
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