Un jour elles sont apparues
Alors qu'elle n'étaient pas visibles quand je suis arrivé
Nouveau né, j'étais heureux de ma venue
Puis peu à peu de bonheur on m'a privé
Premier abandon, une déchirure
C'est pire que tout, je hurle de peur, j'en prends plein la figure
Écorché, je ne sais pas à quoi me raccrocher
Qu'est-ce qu'on peut me reprocher?
Des reproches je n'en adresserai plus
Ma mère, les miens ont fait ce qu'ils ont pu
Avec leurs souffrances et leurs cicatrices
On les devine à travers les interstices
Première trahison, j'en ai souffert
Je me suis mis sous cloche, sous verre
Les veines je ne les ai pas ouvertes
Même si les vannes auraient pu causer ma perte
Venu, vraisemblablement pour vivre cela
Je me dois de guérir à l'intérieur de moi
Ce qui me ronge, me met en rage
En effet, cela est bien plus sage
Premier rejet, je ne suis pas aux normes
Et dans le miroir mon corps se déforme
Monde des apparences, j'apparais aux yeux des superficiels
Comme quelqu'un qu'on met à la poubelle
Mais finalement n'est-ce pas moi qui me renvoie cette image
Et m'isole volontairement comme dans une cage
Qui sont les responsables?
Qui me rend dans cet état vulnérable?
Tant de questions dont les réponses sont en moi
Je suis le seul capable à comprendre mes émois
Ma sensibilité accrue est une force
Mais émotions sont retorses
Je les expulses, les envoie sur les feuilles
Et ma guérison peu à peu je cueille
Premières humiliations, le coeur blessé
On m'envoie à la figure des phrases crasseuses
J'ai appris qu'ils sont eux-même froissés
Ils n'ont pas une vie heureuse
Est-ce une raison pour les excuser?
Oui c'est important de pardonner
Et d'envoyer dans le ciel comme une fusée
Tout cette passion qui vont les sonner
Et les soigner à eux aussi
Ils pourront alors me dire merci
Première injustice, je l' évite de justesse
Et je me fais la promesse
De la rendre à ceux qu'on opprime
Pour qu'enfin les douleurs on supprime
La vie, la vraie devient alors sublime
Quand on a pansé ces blessures ultimes
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