Pas un son, pas un bruit, pas un murmure qui me suit
Sur une branche, je m'allonge mais qui je suis?
Dans le feu un rameau remplit de suie
Une rumeur, puis un silence s'ensuit
Je suis seul malgré la foule qui ne dit mot
Même au loin sont silencieux les marmots
Je rejoins donc avec promptitude le hameau
Et j'observe admiratif les clameaux
Je pénètre dans mon domicile
Et je prends le temps de me retrouver
La solitude n'est pas toujours facile
Mais je n'ai plus rien à prouver
Je prolonge à souhait ce mutisme
Vivant avec bonheur cette retraite
Plus besoin de mimétismes et conformisme
Ma vie est dorénavant ainsi faite
Une fête avec moi même en continue
Avec pour compagne mon attitude taciturne
Une volonté de m'aimer s'insinue
Et j'occupe mon temps en écriture nocturne
De temps en temps je regarde par la fenêtre
Et cette fois, je regarde deux personnes
Dont une à qui on remet une lettre
Je n'entends pas les mots qu'ils ânonnent
Et très vite, ils se quittent là
Moi je ne me quitte pas
Je reste seul en paix
Dans ce silence complet
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