Vers lacrymaux
Deux gouttes d'eau coincées
Tentent en vain de sortir
Du corps de ces damnés
Pour se libérer des souvenirs
Ne retenons plus le flot
De ces larmes condamnés à rester
Enfermées et figées dans les rétros
Elles sont râlantes, à pester
Alors qu'il suffit d'ouvrir le robinet
De laisser passer les émotions
Ne vous cachez pas dans les cabinets
Cela évitera les contusions
Tous les sexes peuvent librement verser
Ce liquide salé et nettoyer
Les blessures, les douleurs cadenassées
Les clichés, les tabous il est nécessaire de surpasser
Ça pleure un homme et c'est très bien
Encore plus et le vide sera bénéfique
Tout alors retrouvera le lien
Avec tous les êtres fantastiques
De joie, de colère ou de tristesse Laissons couler à toute vitesse Les sanglots long à venir Finiront par ouvrir un autre avenir
Et ces personnes qui savent mieux que quiconque Devraient laisser aller leurs pleurs s'échapper Plutôt que de vouloir dicter les conduites qu'on tronque Déclencher les conduits qui empêchera d'être happé
Par la bêtise, la haine et les rancoeurs Agir avec coeur sans être forcé Et ne pas culpabiliser autrui et oui les frères et soeurs Qui sont engoncés, il est temps d'amorcer
Un pas vers l'ouverture des vannes Et si nos chemins se sont séparés Inutile de vouloir me courir après Et de déverser avec vos arcannes
Vos venins rougeâtres et écarlates Comme ne le seront jamais vos yeux Oubliez mon existence qui nullement vous épate Et rejoignons les cieux, sereins et heureux
Libérés d'avoir pu pleurer en public Non pas pour attirer la compassion ou la pitié Mais pour faire taire les hystériques Qui font semblant d'agir avec piété
Pardonnez moi, si j'ai fait une digression Pourtant le rapport est claire et évident On nous a tellement mis la pression
Pour calfeutrer les écoulements
Que je laisse aller l'eau Cet élément si important Et que je reprend plus haut Le chemin qui m'attend
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